Ce mois-ci nous vous proposons de lire les quatrième et cinquième volets de notre série consacrée à la reconversion dans l’éducation. Découvrez les parcours inspirants de l’une de nos ancien·nes stagiaires, Diane, aujourd’hui éducatrice Montessori, et celui d’Agathe, devenue assistante maternelle.
DIANE
Diane a derrière elle une carrière dans la production de films documentaires. Engagée pour l’écologie, elle écrit un livre qui touche à ce sujet (Fournier, face à l’avenir, Diane Veyrat, Les Cahiers Dessines) et se met au service de projets écologiques. Poussée par ses valeurs, elle travaille pour une association qui propose des formations en permaculture. Mais elle réalise rapidement que, paradoxalement, cela implique de passer ses journées devant un ordinateur et ça n’est pas ce qu’elle souhaite.
Jeune femme engagée, Diane s’interdit dans un premier temps d’avoir des enfants par crainte de ce que réserve l’avenir. Peu en contact avec les petits, si elle aime les enfants, elle n’a alors aucune connaissance sur leur développement.
Petit à petit, Diane s’autorise la vie et le projet d’être maman. Avec l’arrivée de sa fille, les questions surgissent : comment accompagner au mieux mon enfant (à commencer par sa naissance), comment respecter l’enfant et sa nature. « Je me suis de plus en plus passionnée pour la pédagogie. J’avais besoin de me positionner : comment vais-je l’éduquer? Grand mystère ! L’enfance c’est tout. C’est là qu’il faut regarder. »
C’est dans ce contexte que Diane fait des stages dans le domaine de l’éducation et avec en tête l’idée d’ouvrir peut-être une école un jour. Un stage de survol des différentes pédagogies alternatives avec Sophie Rabhi lui fait apparaître la pédagogie Montessori « comme un socle, quelque chose de solide sur lequel s’appuyer, quelque chose de connu, de concret, de visible dans le paysage éducatif. »
Le contrat de collaboration de Diane avec l’association spécialisée dans la permaculture prend fin. Son horizon s’ouvre. En quarante-huit heures, elle prend la décision de se former professionnellement à la pédagogie Montessori. Une relation du milieu montessorien lui recommande AIRAM Montessori.
A la fin de l’été 2022, alors qu’elle n’a pas encore achevé sa formation d’éducatrice 3-6 ans avec AIRAM, on lui propose un poste dans le sud de la France où elle enseignera accompagnée d’une binôme. « Ma première rentrée fut un peu sport » selon l’aveu de Diane et elle espère tenir dans la durée. Mais elle dit aussi qu’elle « adore ce métier » et qu’elle se sent « épanouie comme jamais » !
AGATHE
Fraîchement diplômée de l’École d’arts appliqués, Agathe décroche un premier emploi de graphiste dans une agence de publicité. L’ambiance difficile la fait vite changer pour une maison d’édition, plus familiale, où l’on préfère la coopération à la compétition. Elle poursuit sa carrière de graphiste en travaillant dans la presse spécialisée (moto) puis pour le magazine Monde 2. Le rythme est intense.
Agathe devient maman la même année où elle perd sa propre maman. Ces évènements la conduisent à une profonde remise en question de son mode de vie. Elle veut trouver un rythme de travail en accord avec sa vie de jeune parent. « J’ai lâché mon super poste dans la presse ! » Une partie de son entourage ne comprend pas sa décision, son mari la soutient. Peu lui importent les étiquettes sociales, elle souhaite retrouver du sens dans ce qu’elle fait, elle veut se sentir utile. Elle a toujours été très autonome et elle décide de s’installer comme assistante maternelle. Elle accueille les enfants de leurs 3 mois à leurs 3 ans à son domicile.
Agathe se passionne pour l’éducation des jeunes enfants, les différents courants pédagogiques, elle adhère à la Leche League. Elle se forme à la Communication Non Violente (CNV), à la programmation neuro-linguistique (PNL), à l’hypnose… Avec les petits, elle pratique le massage, le portage, la libre expérimentation… « Dans le quotidien, on est dans le ludique, on recherche le bien-être, on va à la bibliothèque, quelqu’un vient chanter… L’idée c’est qu’ils se sentent comme à la maison. Il y a une vraie affection, un lien d’attachement très fort. »
Également présidente bénévole de l’association qui gère une halte halte-garderie qui accueille 25 enfants, Agathe y emmène les enfants qu’elle garde et bénéficie ainsi d’un échange de pratique avec les professionnelles du lieu.
Aux parents, Agathe souhaite apporter un soutien bienveillant et des réponses concrètes à leurs questionnements. Elle trouve les mots, elle les encourage de manière positive dans leur parentalité, elle est en mesure de les rassurer sur le développement de leur enfant. « Je me sens très utile. »
À bientôt,
Jeanne, de l’équipe d’AIRAM Montessori.