Pénuries d’auxiliaires de puériculture : un défi pour le secteur de la petite enfance !
Cette analyse vous est proposée par Enfance Job, site d’offres d’emploi spécialisé dans les métiers de l’enfance.
L’auxiliaire de puériculture est un·e professionnelle de la petite enfance qui joue un rôle essentiel dans le bien-être, les soins et l’accompagnement des nourrissons et des jeunes enfants, en collaboration avec les familles et les équipes médicales.

Missions principales
L’auxiliaire de puériculture intervient auprès des enfants de 0 à 6 ans pour assurer :
Soins et hygiène :
- Changer, laver et habiller les bébés et jeunes enfants
- Préparer et donner les repas en respectant les besoins nutritionnels
- Assurer le confort et la sécurité des enfants
Éveil et développement :
- Organiser des activités adaptées (jeux, comptines, motricité…)
- Stimuler l’autonomie et le langage de l’enfant
- Accompagner les premiers apprentissages (alimentation, propreté…)
Soutien et accompagnement des familles
- Conseiller les parents sur le développement et les besoins de leur enfant
- Offrir un cadre rassurant et bienveillant
Collaboration avec les équipes :
- Travailler avec des éducateurs, puéricultrices, infirmiers et pédiatres
- Veiller au respect des protocoles de soins et d’hygiène
Les conséquences de la pénurie pour les structures et les familles :
Le manque d’auxiliaires de puériculture a des conséquences importantes sur les structures (crèches, maternités, hôpitaux, PMI…) d’accueil de la petite enfance et les familles. Voici les principaux impacts.
Surcharge de travail pour le personnel en place
- Moins d’auxiliaires signifie plus de pression sur les équipes restantes (puéricultrices, éducateurs de jeunes enfants, infirmiers…).
- Risque d’épuisement professionnel et d’absentéisme accru.
Réduction de l’accueil des enfants
- Certaines crèches sont contraintes de fermer des sections ou de limiter le nombre d’enfants accueilli·es.
- En maternité, un manque de personnel peut réduire le temps accordé aux jeunes mamans après l’accouchement.
Baisse de la qualité des soins et de l’accompagnement :
- Moins de personnel = moins de disponibilité pour chaque enfant.
- Moins de stimulation, de jeux, et de surveillance attentive.
- Impact sur le développement affectif et cognitif des tout-petits.
Difficulté à respecter la réglementation :
- Les normes exigent un certain nombre d’adultes pour encadrer les enfants (exemple : 1 professionnel·le pour 5 enfants qui ne marchent pas en crèche).
- Avec une pénurie, il devient compliqué de respecter ces ratios, ce qui peut entraîner des sanctions.
Allongement des délais d’attente pour une place en crèche :
La pénurie aggrave la crise des places en crèche, rendant l’accès plus difficile pour les parents.
Coût élevé des alternatives :
- Si une place en crèche n’est pas disponible, les parents doivent se tourner vers une assistante maternelle ou un·e nounou, solution souvent plus coûteuse.
- Certain·es sont contraints de réduire leur temps de travail ou de prendre un congé parental forcé.
Stress et inquiétude pour les parents :
Moins de personnel qualifié = crainte d’une prise en charge moins optimale.
Dilemme entre reprise du travail et bien-être de leur enfant.
Quelles solutions possibles ?
- Améliorer les conditions de travail
- Apporter un soutien psychologique
- Revaloriser les salaires et les avantages
- Renforcer le recrutement et la formation
- Développer de nouvelles solutions d’accueil
- Reconnaître et valoriser le métier
Conclusion
Il est urgent de mieux rémunérer, recruter et valoriser les auxiliaires de puériculture pour éviter une crise du secteur. Cela passe par des améliorations des conditions de travail, des formations accessibles et une reconnaissance accrue de leur rôle.