« Pendant des millénaires et des millénaires l’humanité est passée à côté de l’enfant, restant totalement insensible à cette espèce de miracle de la nature qu’est la formation d’une intelligence, d’une personnalité humaine. » – Maria Montessori, La formation de l’homme, Les carnets DDB, Desclée de Brouwer, 2020.
La pédagogue souligne que l’enfant ne doit pas être regardé·e comme un·e adulte miniature. Toute son approche repose sur une éducation qui suit les lois qui régissent le développement naturel de l’enfant. C’est ainsi qu’éducateurs et éducatrices Montessori guident l’enfant afin qu’il ou elle se connecte à son maître intérieur.
Rechercher en nous ce qui nous émerveillait lorsque nous étions enfants.
Se rappeler ce qui nous apportait satisfaction.
Retrouver des sensations d’enfant.
Fouiller ses souvenirs et découvrir les obstacles qui se sont mis au travers de notre chemin.
Cette démarche aidera l’éducateur et l’éducatrice que nous sommes à accompagner les jeunes enfants, à leur fournir un environnement qui les nourrit et qui n’entrave pas leurs élans constructifs.
Pour débuter cette nouvelle année, je vous invite à faire cette plongée en vous-même, à faire ce voyage dans votre passé.
Tout dans l’environnement appelle les mains. Je veux toucher, manipuler, comprendre.
Répéter un mot, le chanter, le scander, encore et encore, jusqu’à satiété.
Sauter, courir, répéter un geste parce que cela m’apporte du bien-être.
Rester dans l’ombre de quelqu’un de confiance, observer.
Prendre le temps. Je n’ai pas de montre. Les contraintes de temps ne m’intéressent pas.
Prendre du repos quand je suis fatigué·e. Manger quand j’ai faim. Boire quand j’ai soif.
Refuser de m’interrompre dans mon activité. Paniquer quand on me prend des mains ce que je fais.
Essayer, me lancer sans peur de me tromper.
Je veux décider quel aliment je mets dans ma bouche, de quel habit je me vêts.
Me sentir en insécurité face à une situation nouvelle.
Ça ne va pas et je ne trouve pas les mots pour l’expliquer.
J’expérimente avec mon corps, mon équilibre, la souplesse de mes muscles, mon agilité.
Je veux faire seul·e !
Vous souvenez-vous ?
Laissez les enfants vous montrer ce que vous avez oublié. Suivez leurs élans. Prêtez attention. Nourrissez leur soif d’apprendre, d’être sécurisé·e, d’être accueilli·es comme ils et elles sont. Ne cessez jamais d’aller convoquer l’enfant en vous.
Jeanne, de l’équipe d’AIRAM Montessori.