Lorsque vous avez découvert que l’enseignant·e de votre enfant avait eu toute une vie professionnelle avant d’enseigner, quelle a été votre réaction ? Vous vous êtes interrogé·e sur sa capacité à gérer sa classe peut-être. Ou vous vous êtes réjoui·e de ce riche passé duquel les enfants allaient bénéficier d’une façon ou d’une autre ? Peut-être même que vous avez réalisé que vous aimeriez vous reconvertir dans l’éducation, vous aussi !
Dans cet article, nous explorons les mécanismes qui guident la reconversion vers les métiers de l’éducation. Nous identifions les avantages que de tels parcours apportent. Et nous montrons comment les métiers d’éducateur·rice et assistant·e Montessori sont traditionnellement ouverts à tous·tes.
Un phénomène qui a toujours existé
L’actualité fait la part belle aux reconversions des enseignants vers d’autres métiers. Pourtant, un autre phénomène a toujours existé : la reconversion de professionnel·le·s bien éloigné·e·s de l’enseignement vers les métiers de professeur·e·s des écoles, d’éducateur·rice·s, d’enseignant·e·s du secondaire. Peut-être dans une moindre mesure, certain·e·s ont même quitté leur poste de salarié·e·s (ou d’indépendant·e·s) pour se former et exercer en tant qu’assistant·e maternel·le. Un retour aux sources. « Des petits bonheurs chaque jour qui ne me font pas regretter mon travail de bureau une seule seconde ! » nous confiait une personne dans ce cas. Au sein de l’équipe AIRAM Montessori, la reconversion est un sujet bien familier.
Alors comment, arrivé·e à un certain stade dans notre vie professionnelle, décidons-nous de franchir le pas ?
La reconversion dans l’éducation pour retrouver du sens
Deux facteurs vont jouer un rôle essentiel dans le fait de franchir le pas de la reconversion vers l’éducation. L’un réside dans la perte d’envie, d’appétence pour le métier que nous exercions jusque-là. L’enthousiasme des premières années est retombé et nous nous questionnons sur le sens profond de notre activité professionnelle. Nous nous interrogeons sur le rôle que nous jouons dans la société.
Le deuxième facteur est la parentalité. Devenir parent, pour certain·e·s, conduit à un tel approfondissement des questions d’éducation que cela mène naturellement à un engagement professionnel dans ce secteur. Ce deuxième facteur n’est pas toujours présent. Il n’est évidemment pas nécessaire d’être parent pour se passionner pour l’éducation !
L’expérience antérieure, un atout formidable
Quoi de plus naturel que de se tourner vers la transmission lorsqu’on a expérimenté et acquis des compétences, que ce soit dans sa vie personnelle, en tant que parent par exemple, ou en tant que professionnel·le ?! Quoi de plus naturel, réciproquement, que de recevoir la connaissance d’une personne expérimentée ?! Les enseignements n’en sont-ils pas plus concrets, plus liés au monde ?!
De tout temps, la connaissance s’est acquise auprès des sages. Les adultes qui ont, dans la première partie de leur vie, développé des compétences et des connaissances liées à leur métier ou à leurs expériences personnelles, sont en effet dans une position très pertinente pour transmettre aux plus jeunes.
Être vierge de tout passé dans l’éducation, une chance pour une reconversion en pédagogie Montessori
S’intéresser à la pédagogie Montessori. Sentir les valeurs et les principes éducatifs qu’elle véhicule résonner fortement en nous. Et se poser très vite la question : « sommes-nous légitimes, nous-mêmes, dans notre projet de devenir éducateur·rice Montessori ? » De nombreux·ses stagiaires AIRAM se sont sans aucun doute questionné·e·s ainsi !
Or, les formatrices d’AIRAM Montessori expliquent, au contraire, que ces vocations tardives sont légitimes et les bienvenues et qu’elles ont plaisir à accompagner ce type de profils.
En effet, si avoir de l’expérience peut se révéler riche et utile, un passé dans l’enseignement traditionnel peut aussi ajouter une étape supplémentaire dans le cheminement du·de la stagiaire. C’est pourquoi, précisément, chez AIRAM nous proposons une formation à la pédagogie Montessori adaptée au contexte de l’Éducation nationale qui prend en compte l’expérience antérieure des stagiaires dans l’enseignement.
Maria Montessori décrit ce cheminement des personnes en formation à la pédagogie Montessori comme une transformation profonde. Parce que le rôle de l’éducateur·rice est très différent en pédagogie Montessori, les stagiaires qui ont un bagage dans l’éducation devront souvent, avant de se lancer dans ce voyage, désapprendre un certain nombre de réflexes, faire fondre certaines croyances, transformer une posture parfois bien installée.
Les reconverti·e·s ne partent donc pas avec un handicap supérieur aux professionnel·le·s de l’enseignement qui passent d’une pratique traditionnelle à une pratique montessorienne. Au contraire, cette page vierge en matière d’enseignement peut être un atout pour celui ou celle qui souhaite se former au rôle d’éducateur·rice ou d’assistant·e Montessori.
Nous serons heureux·ses de poursuivre avec vous sur ce sujet par des échanges. Vous êtes le·la bienvenu·e : n’hésitez pas à consulter notre forum ou à nous contacter en prenant un rendez-vous téléphonique avec Bruno sur notre site.
Nous reviendrons dans un prochain article sur ce qu’il advient de nos cher·ère·s stagiaires venu·e·s à l’éducation Montessori suite à une reconversion. Sont-ils·elles en poste (spoiler : la réponse est oui pour une grande majorité !). Comment se sentent-ils·elles ? Sont-ils·elles heureux·ses de cette reconversion ?
À bientôt,
L’équipe AIRAM Montessori.